jeudi 30 septembre 2010

La part que je crois la plus répugnante dans cet emploi de réseau social et de la web-écriture tient à au désir maladif qu'il assouvit : donner son avis au plus près de l'actualité. Je n'ai rien contre le commentaire en soi mais il doit retrouver sa place qui est après l'évènement, c'est-à-dire après l'oeuvre. Face à la bienveillance et l'humilité qu'elle appelle, je vois trop de grossières bousculades pour donner son opinion, nantie si possible d'un point de vue singulier et audacieux. A partir d'un seul film, certains n'hésitent pas à discourir sur l'horizon du cinéma contemporain. Mais il y a pire : la voracité avec laquelle les commentateurs de facebook se précipitent sur un mort pour dire ce qu'il fallait savoir de son oeuvre et du bonhomme. Comme si la chair des cadavres allait mieux les nourrir.

Aucun commentaire: