vendredi 10 septembre 2010

Sur le chemin du retour, je me suis arrêté dans un bar de la rue Moret, étroit, sale et vide. On n'y pouvait boire que des heineken en bouteille. J'ai dit oui, va pour la bouteille en pensant que les bières pression n'avaient de valeur qu'en compagnie d'un ou plusieurs camarades. J'associe la pression à l'ivresse lente et brouillonne que l'on tente de gagner au cours d'une longue soirée. Mais la bouteille ne vaut que pour cette petite fatigue d'après travail qui vous permettra de vous assoupir sur les banquettes du métro.
La pression, c'est un peu vivre une séquence d'un film d'Ozu. La bouteille, c'est seulement la regarder.

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